LE DOMAINE
Trois générations de passion
60 ans après sa création, trois générations se sont succédé à la tête de La Résidence.
Plus d’un demi-siècle d’histoire a forgé la réputation de cet établissement
qui aujourd’hui continue d’écrire de nouvelles pages
d’un livre qui certainement n’est pas prêt de se fermer.
1961, le début d’une grande aventure familiale.
Deux ans plus tôt, Marcel et Elisabeth Daval quittent l’épicerie qu’ils exploitaient place Jules Méline à Remiremont pour reprendre un petit établissement hôtelier au Val d’Ajol, leur village d’origine. Ce sont les débuts à l’Hôtel des Vosges.
Les années passant, l’esprit d’entreprise du couple les pousse à s’intéresser à une demeure située à quelques centaines de mètres de là, à proximité de la gare, abandonnée depuis plusieurs années. Autrefois bâtie par un industriel du textile, à la fin du XIXe siècle, cette imposante maison de maître a alors perdu de sa superbe d’antan. C’est un vaste domaine avec ses dépendances et son vaste parc arboré de deux hectares. Le défi n’effraie pas les époux Daval qui ont l’idée d’y aménager des chambres pour en faire une annexe de l’Hôtel des Vosges, devenu trop petit.
Lorsque l’hôtel ouvre en mai 1961, les premiers clients ne sont pas très nombreux, le bouche-à-oreille est difficile, d’autant que Monsieur et Madame Daval sont encore mal connus dans la profession.
Alors que les mois passent et que l’activité démarre tant bien que mal, avec 20 chambres et un restaurant de 60 couverts, Marcel réfléchit déjà à rénover le bâtiment attenant à La Résidence et commence la construction de l’Orangerie. Avant d’être totalement réhabilité et considérablement agrandi, ce bâtiment abritait l’écurie du « château », une grange, un garage et le logement du gardien, le tout donnant sur une cour intérieur. Aujourd’hui sur 3 niveaux, il abrite 15 chambres et une salle de réception pouvant accueillir 200 personnes.
Dès 1964, la Résidence est déjà dotée de 36 chambres et de deux salles de restauration d’une capacité totale de 300 places. L’idée de Monsieur et Madame Daval est déjà à l’époque de créer un domaine à la hauteur de la propriété et de son immense parc de deux hectares. Dès lors, l’entreprise accueille déjà les clients qui leur seront fidèles encore des décennies plus tard avec leurs enfants, petits-enfants…, en créant une ambiance de pension de famille avec l’équipement de qualité d’un hôtel qui obtiendra ses 3 étoiles plusieurs années plus tard.
S’en suit en 1975 le rachat et la rénovation du relais de diligence situé à quelques mètres de là, en face de la gare, qui deviendra le Relais Fleuri et qui permettra à l’hôtel d’afficher une capacité totale de 64 chambres à l’époque.
1981, la deuxième génération à l’œuvre…
Près de 20 ans après l’ouverture de La Résidence, Marcel et Elisabeth souhaitent passer la main après tant d’années de travail et transmettent à leur fille, Maryvonne, et à son mari, Bernard, qui reprend des études de comptabilité et de gestion, l’affaire qui est désormais familiale. Avec eux, un nouveau vent va souffler sur l’hôtel qui améliore son confort par l’aménagement de salles de bains et toilettes dans toutes les chambres, pour enfin pouvoir faire briller les trois étoiles tant convoitées.
Quelques années auparavant, la nouvelle salle de restaurant, plus grande, lumineuse et ouverte sur le parc, avait déjà fait passer La Résidence dans le monde des « grands » de l’hôtellerie vosgienne. A la fin des années 1980, l’hôtel compte 49 chambres, une salle de restaurant de 100 couverts et une grande salle de réception de 200 places. Mais il manque encore de quoi attirer les touristes qui deviennent de plus en plus exigeant. L’idée de Madame Bongeot (Maryvonne Bongeot) est de faire construire une piscine extérieure dans le parc, qui sera rapidement couverte pour un usage plus long dans la saison.
30 ans après son ouverture, La Résidence fait désormais référence dans le monde de l’hôtellerie et devient l’un des fleurons du tourisme dans les Vosges.
1996, l’arrivée des petits-enfants…
Nous sommes maintenant en 1996. Les trois enfants de Maryvonne et Bernard ont grandi avec l’entreprise et jouaient avec les enfants des clients dans les couloirs de l’hôtel. Apprendre ce métier leur vient donc tout naturellement. Cédric l’aîné envisage alors d’être cuisinier.
Après un parcours qui le mènera dans les cuisines des Abesses à Epinal ou sévit Jean-Claude Aiguier, puis quelques mois en Angleterre dans un restaurant étoilé, rejoint les cuisines de La Résidence et marque de son empreinte une cuisine qui va bientôt devenir sa cuisine. Il apporte avec lui le goût des bons produits, des produits de la région, du terroir, qu’il transcende, sublime, transforme, explore… avec lui, la Résidence va prendre quelques galons et devenir une table réputée et reconnue dans la région.
Sa sœur Jennyfer le rejoint rapidement et travaille au côté de sa maman en salle. Elle apprend à mieux connaître une clientèle que deux générations avant elle ont fidélisée. Elle met à profit sa formation de gouvernante et ses solides expériences acquises dans des établissements de prestige à Paris, Evian ou Londres.
La cadette, Karelle, prendra pour un temps les rênes du restaurant tout juste acquis à quelques pas de là, le restaurant du Sô. Un ancien bistrot de village, transformé en restaurant et qui propose une cuisine plus traditionnelle et de terroir. Pour ensuite rejoindre les bureaux de la Résidence et mettre en œuvre ses compétences de gestionnaire.
C’est en 2007 que la passation de relais devient officielle et que les trois enfants rejoignent ensemble l’aventure commencée 45 ans plus tôt. Une troisième génération qui compte bien se montrer digne de tout le travail accompli depuis tant d’années. Ils travaillent aujourd’hui côte à côte, chacun dans sa spécialité, mais tous les trois dans le même but, continuer à développer et améliorer l’entreprise familiale. Sous le regard fier de leur grand-père et la bienveillance de leurs parents.
Les derniers aménagements et rénovations peuvent en témoigner, La Résidence n’est pas prête de dire son dernier mot !